Présence et évolution
Le stress en entreprise n’est pas un évènement rare : en Europe, un salarié sur quatre déclare souffrir de troubles liés au stress au travail. A titre de comparaison, ils sont un sur cinq à se plaindre de douleurs musculaires.
En France, l’enquête SUMER de 2003 nous montre que 34% des salariés considèrent leur travail comme très stressant. Cette proportion augmente jusqu’à 51% sur les emplois où la demande psychologique est forte. En 2010, l’enquête SUMER met en évidence que 35 % des salariés déclarent subir au moins 3 contraintes de rythme de travail, 57 % déclarent avoir un rythme de travail imposé par une demande extérieure obligeant à une réponse immédiate et 27 % disent être soumis à des contrôles ou surveillances …
C’est un phénomène en constante augmentation qui n’épargne aucun secteur d’activité ni aucun poste au sein même de l’entreprise de l’ouvrier non qualifé au dirigeant.
Définition
L’accord national interprofessionnel du 2 juillet 2008 entre les partenaires sociaux indique : « qu’un état de stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a des ses propres ressources pour y faire face ».
Le stress au travail n’est donc pas le révélateur de fragilités individuelles mais le symptôme d’un problème dans l’organisation du travail révélé plus facilement chez des employés fragiles dont les capacités d’adaptations sont plus rapidement dépassées.
Les raisons de ce déséquilibre sont diverses et sont liées aux caractéristiques de l’activité, son organisation, les interactions dans le milieu de l’entreprise, l’environnement physique et le contexte socio-économique de l’entreprise en elle-même. Tous ces facteurs s’additionnent et viennent faire pencher la balance dans le sens du stress.
On retrouve 2 types de stress: le stress aigu où la personne doit faire face à un évènement ponctuel exigeant (présentation orale, entretien annuel, …) qui prend fin après le passage de cet évènement et le stress chronique où les contraintes sont durables dans le temps et la personne doit y faire face tous les jours. C’est ce dernier qui peut provoquer des pathologies graves.
Manifestations
Le stress résulte des efforts d’adaptation de l’organisme pour résister aux contraintes. Mais à trop le solliciter, on risque de l’épuiser ce qui peut avoir de lourdes conséquences sur la santé.
1/ Physiques
Hans Selye a décrit le stress physiologique sous ce qu’il a appelé le syndrome général d’adaptation. Ce dernier comporte 3 phases :
- Une phase d’alarme (situation très brève), permet mobilisation des ressources de l’organisme sans conséquences à long terme
- La phase de résistance (si la situation ponctuelle), on va avoir une augmentation de la sécrétion des corticoïdes. C’est une phase qui permet à l’organisme d’économiser ses ressources.
- La phase d’épuisement (si la situation perdure ou se répète fréquemment) marque la fin de la résistance au niveau organique, est caractérisée par un accroissement de la sensibilité aux maladies infectieuses et inflammatoires et d’autres symptômes physiques (douleurs, sentiment d’oppression, troubles digestifs, …)
Si l’état de stress se prolonge, il peut provoquer des pathologies graves : maladies cardiovasculaires, troubles musculo-squelettiques (en lien hypertexte), diminution de la résistance aux infections, dépressions, … Il favorise également la survenue d’accidents du travail.
2/ Psychiques
Ce sont des troubles de l’humeur (irritabilité, agressivité…), signes d’anxiété, tendance dépressive. On peut avoir un ralentissement général au niveau de l’activité. Ces réactions psychiques sont plus ou moins intenses, peuvent s’exprimer par des variations d’humeur, tendances hypocondriaques. On retrouve également une fatigue générale, multiplication des arrêts maladie, difficulté à déterminer les priorités.
Le harcèlement, les agressions au travail sont souvent liées au stress car un cas de harcèlement voire des violences physiques témoignent d’une situation de travail déjà très dégradée et doit systématiquement alerter et faire intervenir le chef d’entreprise.
Coût du stress
Les conséquences du stress ne pèsent pas uniquement sur les individus qui en sont victimes mais également sur les entreprises dans lesquelles ils travaillent. Si ce sont d’abord l’absentéisme et le turn-over qui apparaissent problématique, le stress contribue également à la survenue d’accidents du travail et de maladies professionnelles dont le coût est pris en charge, au moins en partie; par les entreprises.
Une étude réalisée par l’INRS en 2007 a estimé le coût du stress entre 1,9 et 3 Milliards d’euros soit plus de 1‰ du PIB français si on ne considère uniquement que 3 pathologies : maladies cardiovasculaires, dépression et troubles musculo-squelettiques. De plus, le stress en entreprise est un facteur prédisposant aux accidents de travail car il est facteur d’inattention et de manque de prise de décision dans les situations difficiles.
Détection du stress
La diversité des facteurs et la complexité des mécanismes responsables du stress entraînent une réelle difficulté à le détecter. Néanmoins, certains indicateurs peuvent permettre de révéler un niveau de stress trop élevé dans votre entreprise que ce soit au niveau du fonctionnement de l’entreprise ou de la sécurité des salariés.
Ostéopathie et lutte contre le stress
Le but du travail de l’ostéopathe est, en consultation, d’agir non pas sur l’environnement et ses contraintes dans un 1er temps mais plutôt sur les capacités d’adaptation du sujet à ces contraintes. En effet, les blocages articulaires, tensions musculaires et dysfonctions viscérales diminuent les ressources dont disposent les patients car elles vont venir activer le système nerveux végétatif et donc créer un état de « pré-stress ». En libérant ces dysfonctions, l’ostéopathe permet de rééquilibrer l’activité du système nerveux et donc de « remettre les compteurs à zéro ».
De plus, l’ostéopathie permet également de lutter contre les conséquences physiques du stress (spasme du diaphragme, blocages de dos, douleurs d’estomac, maux de tête, …). L’ostéopathie est une thérapie holiste, globale, c’est pourquoi l’ostéopathe va tester tout le corps des pieds à la tête en passant par le système digestif.
En fin de consultation, l’ostéopathe donne quelques conseils au patient (alimentation, étirements, posture, hydratation, …) afin que les effets bénéfiques perdurent le plus longtemps possible et d’éviter une récidive des symptômes.
Le fait d’avoir un ostéopathe en entreprise permet donc de lutter efficacement contre le stress en ayant une action directe sur les conséquences de celui-ci et permettant d’augmenter le bien-être des employés, de détecter les situations à problèmes en vue de les résoudre et de valoriser vos employés en améliorant l’image de l’entreprise.
Rédigé par Mr Midavaine